Chaque fois que vous mangez, votre corps déclenche une véritable opération logistique. Il doit gérer l’afflux de nutriments, distribuer les sucres, stocker les graisses et s’assurer que tout est bien utilisé. Pour cela, l’organisme mobilise beaucoup d’énergie et de ressources, y compris le système immunitaire, qui surveille aussi ce qui entre, prêt à défendre l’organisme contre d’éventuels agents pathogènes.
Mais que se passe-t-il lorsque vous ne mangez pas pendant un certain temps ? C’est là que le jeûne devient intéressant. Sans apport alimentaire, le corps n’a plus besoin de se concentrer sur la digestion et la gestion des nutriments. Le système immunitaire, au lieu d’être occupé à traiter ce que vous venez d’ingérer, peut enfin se consacrer à une autre tâche essentielle : l’élimination des cellules endommagées et des toxines.
Ce processus s’appelle l’autophagie, un mécanisme naturel où les cellules recyclent leurs propres composants usés pour produire de nouvelles structures saines. Il s’agit en quelque sorte d’un programme d’entretien interne, qui permet d’éliminer les protéines défectueuses, les organites endommagés et même certaines cellules malades.
Des études montrent que le jeûne intermittent peut stimuler la régénération des cellules immunitaires, réduire l’inflammation et améliorer la résistance aux maladies. En d’autres termes, lorsque vous jeûnez, votre corps ne "s’épuise" pas, au contraire : il entre en mode réparation et optimisation.
Donc, loin d’être une privation, le jeûne offre à votre système immunitaire un moment pour souffler… et pour faire un grand ménage intérieur.